Le mythe de Arion


Le cheval que Neptune

Arion est le nom du cheval que Neptune fit sortir de terre d'un coup de trident, lorsque Minerve et lui disputèrent à qui ferait aux hommes le plus utile présent. Mais, d'après une tradition différente, rapportée par Pausanias, Arion naquit de Cérès, qui, poursuivie par Neptune, s'était enfuie en Arcadie métamorphosée en cavale. D'autres traditions le font naître de Zéphire et d'une harpie ; d'autres de Neptune et d'une harpie ; d'autres enfin de Gé (la terre) et de Cœus.
Neptune le donna à Coprée ; celui-ci à Oncus, qui en fit présent à Hercule, lequel le donna enfin à Adraste. Sous ce dernier maître, Arion se signala en remportant le prix aux jeux Néméens, et en sauvant Adraste, le seul des sept chefs qui n'ait point péri au siège de Thèbes. On raconte aussi d'Arion, que ses pieds de droite étaient ceux d'un homme et qu'il avait le don de la parole.


Un poète

Arion est un poète (Aœde) et un joueur de cithare. Il est natif de Méthymne, dans l'île de Lesbos. Il inventa et nomma le dithyrambe.
Après avoir longtemps vécu près de Périandre, roi de Corinthe, il passa en Italie et en Sicile, où il amassa de grandes richesses. Comme il faisait voile pour retourner à Corinthe, les matelots, ou, suivant Hygin, ses propres esclaves, formèrent le dessein de le jeter à la mer pour s'emparer de ses trésors. Arion demanda pour toute grâce, qu'il lui fut permis, avant de mourir, de chanter une dernière fois, promettant de se précipiter ensuite lui-même dans les flots, ce qui lui fut accordé. Alors, s'étant revêtu de ses plus beaux habits, une couronne sur la tête et sa lyre à la main, il monta sur un banc de rameurs, chanta, puis s'élança dans la mer. Cependant des dauphins, attirés par l'harmonie, s'étaient approchés du navire. Un d'eux le prit sur son dos et le porta jusqu'au cap de Ténare, en Laconie, d'où Arion se rendit à Corinthe.
Périandre ne put ajouter foi à son récit. Il attendit l'arrivée du vaisseau, manda l'équipage, et s'informa s'il avait des nouvelles d'Arion. On lui répondit qu'il était à Tarente en parfaite santé. Alors Arion parut et les confondit: Périandre les fit tous mettre en croix.
Apollon plaça Arion au nombre des constellations, sinon lui-même, du moins sa lyre, ainsi que le dauphin. Un monument de bronze, qui le représentait assis sur le dauphin, fut élevé, en mémoire du prodige, sur le cap Ténare.

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