Le mythe de Baetyle (ou Baetylos ou Baetylion)


Une pierre sacrée

La Bætyle est une pierre qui avait la forme d'un coin ou d'un cône allongé, et qui était révérée comme un symbole divin. On choisissait pour y ériger ces symboles les endroits les plus apparents. Le culte qu'on leur rendait consistait à les oindre de vin, de sang, et préférablement d'huile. On les rencontre chez les Hébreux les Phéniciens, les Grecs et les Romains. Sur le mont Liban, en particulier, il s'en trouvait, un grand nombre dont on racontait mille merveilles. Ainsi qu'on le voit dans Lucien, on couronnait les Bétyles, on s'agenouillait devant eux, on leur adressait d'instantes prières pour en obtenir les grâces souhaitées.
La pierre que, pour sauver Jupiter, on présenta à Saturne en place du dieu nouveau-né porte aussi, dans les traditions grecques, le nom de Bætyle. Non loin du temple de Delphes était une pierre, que chaque jour on oignait d'huile et que, à l'époque des fêtes, on enveloppait de laine qui n'avait reçu aucun apprêt. Cette pierre passait pour celle-là même que Saturne avait dévorée.
Partout en Grèce, dans la haute antiquité, des pierres brutes étaient révérées comme les symboles des dieux.


Une sorte d'aérolithes

On a supposé, non sans vraisemblance, que les premiers Bætyles furent des aérolithes d'une certaine forme, devenus, là où ils tombèrent, l'objet de cultes locaux. En effet Damasicus dit qu'il a vu fuir le Bætyle à travers les airs. Eusèbe rapporte qu'Uranus (le ciel) fut l'inventeur du Bætyle, et le créateur de pierres ayant des âmes, puisque « Bætyle est fils d'Uranus et de Gé, et frère d'Ilus et de Cronus. »

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