Le mythe de Lares
Des divinités gardiennes des maisons
Les Lares étaient des dieux latins d'origine étrusque, qui présidaient à la garde des maisons et des familles, dont ils étaient les génies tutélaires. Identifiés avec les Mânes, ces dieux secondaires étendaient leur pouvoir du foyer domestique jusque sur la campagne et la mer.
Ainsi l'on reconnaissait les lares urbani (protecteurs des villes), compitales (des carrefours), viales (des chemins), vicorum (des rues), cubiculi (des chambres à coucher), permarini (de la mer), rurales (des champs), domestici, familiares, privati (de la maison), etc. Ils étaient distincts des Lares publics, fils de Mercure et de Lara. Ceux-ci étaient au nombre de deux dans l'origine, et on leur adjoignit le génie de César, du temps des empereurs.
Les âmes des justes
En général, la croyance populaire considérait les Lares comme les âmes des justes, qui, affranchies du pouvoir de Pluton, venaient sur la terre protéger leurs parents et leurs amis. Aussi leur donnait-on, comme aux Mânes, Mania pour mère. Leurs statues, consistant en de petites images de pierre ou de bois ayant un chien à leurs pieds, étaient placées dans le Lararium, chez les riches, ou dans une niche contiguë à la porte ou au foyer.
Le culte des Lares
Les Lares étaient honorés dans les compitales et dans diverses fêtes conjointement avec d'autres divinités. Caton recommande de ne pas les oublier dans les Calendes, les Ides et les Nones. On leur offrait, lors des grands sacrifices, un agneau, un bélier ou un veau ; dans les fêtes de second ordre, les prémices des fruits.