Le mythe de Lune

La Lune, cet astre auquel les peuples devaient naturellement adresser leurs adorations comme au flambeau qui éclaire la terre dans l'obscurité des nuits, apparaît dans les différentes mythologies, tantôt comme dieu mâle, tantôt comme divinité femelle.


La Lune aux Indes et en Asie

Adorée aux Indes avec ces deux caractères confusément fondus, mais sous lesquels se distingue la prédominance du premier, la Lune, ou plutôt Lunus, était aussi un dieu dont les antiques croyances des Phrygiens, des Pisidiens, des Cariens, et des autres peuples de l'Asie-Mineure. On l'honorait à Carrhes en Mésopotamie du temps de Caracalla. Les médailles nous le représentent sous la forme d'un jeune homme coiffé du bonnet phrygien, et ayant pour attributs la haste, le croissant et le flambeau. Ce dieu asiatique avait aussi le caractère d'une divinité androgyne: dans ses fêtes, les hommes prenaient des costumes de femmes et les femmes des costumes d'hommes.
Quelques peuplades de l'Asie avaient encore un dieu Men, qu'on regarde généralement comme identique avec la Lune, adorée aussi par les Hébreux, les Phéniciens, les Égyptiens, etc., sous des noms divers. En Gaule, elle avait un oracle desservi par des druidesses dans l'île de Sain.


La Lune en Grèce

Chez les Grecs, la Lune fut déifiée de toute antiquité, comme on le voit par les plus anciens poètes de cette nation. Ils la nommaient Séléné et Méné, et la faisaient fille d'Hypérion et de Théia, et sœur du Soleil et de l'Aurore ; ou fille d'Hypérion et d'Euryphaëssa ; ou de Pallas ; ou de Jupiter et de Latone ; ou du Soleil ; ou enfin d'Hypérion et d'Æthra. Amante d'Endymion, elle fut aussi aimée de Jupiter, dont elle eut trois filles: Pandée, Ersa et Némée. Quelques traditions la font mère du lion de Némée, et disent que Pan la posséda, sous la forme d'un bélier blanc.
Homère donne à la lune les épithètes de Leucolénos (aux bras blancs), et de Euplocamos (aux belles boucles). Il la dépeint comme une déesse ailée, parée d'un diadème d'or, et, ainsi que son frère Hélios, traversant les airs sur un char. Æschyle la nomme l'œil de la nuit. Dans Apollonius, elle porte, comme petite-fille de Titan, le surnom de Titénis (Titanide).


La Lune chez les Latins

Les poètes latins, qui désignent indifféremment cette déesse par les noms de Luna ou de Phœbé, la représentent dans un char attelé de deux chevaux blancs ou de deux génisses. Nonnus, qui vivait au Ve siècle, substitue à ces animaux des mules. Mais Pausanias l'avait déjà vue montée sur une mule, sur le piédestal de la statue de Jupiter à Olympie. A Élis, elle avait une statue dont la tête était surmontée de cornes.
Dans la suite des temps, cornes Séléné fut identifié, avec Diane, comme Dadouque, et par conséquent aussi, avec Proserpine et Hécate. De sorte que leurs cultes se confondirent entièrement. Les Romains contribuèrent beaucoup pour leur part à cette confusion, qui prit naissance dans le syncrétisme de l'école d'Alexandrie. Chez eux, la Lune et Diane ne firent plus qu'une même divinité. L'art plastique a cependant toujours représenté la première avec une figure plus pleine et plus ronde, et des formes moins sveltes. Enveloppée d'un vêtement qui la couvre tout entière, son voile forme un arc au-dessus de sa tête, qui est surmontée d'un croissant.

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