Le mythe de Midas


Un roi de Phrygie

Midas est un célèbre roi de Phrygie. Il est le fils de Gordius et de Cybèle. Il est aussi l'élève d'Orphée et l'un des propagateurs du culte de Bacchus, selon Hérodote. Par ailleurs, on montrait le trône de Midas dans le trésor de Delphes.


Un premier mythe relatif à sa fortune

Dans son enfance, des fourmis lui déposèrent un jour des grains de blé dans la bouche, en signe qu'il serait le plus riche de tous les mortels. La fable raconte ainsi l'origine de sa prospérité: Silène, venu de Thrace en Phrygie à la suite de Bacchus, s'étant enivré et perdu dans les superbes jardins que Midas possédait sur les rives du Sangarius, des paysans l'enchaînèrent avec des guirlandes de fleurs, et l'amenèrent au monarque phrygien, qui, loin de maltraiter le fidèle compagnon du dieu de Nysa, l'accueillit de son mieux, profita de ses entretiens pour s'instruire dans le culte orgiaque, et le renvoya ensuite à Bacchus. En reconnaissance de ce bon office, le dieu promit à Midas de lui accorder tout ce qu'il demanderait. Midas demanda que tout ce qu'il toucherait se changeât en or. Mais lorsqu'il vit son vœu si bien exaucé, que ses aliments mêmes se changeaient en ce métal, il supplia Bacchus de reprendre ce don fatal, et il alla se laver dans le Pactole, qui depuis cette époque roula des paillettes d'or.
Suivant Hérodote, les jardins de Midas étaient en Macédoine, près du mont Bromion, où le monarque régnait sur les Briges, avec lesquels il passa ensuite en Asie. Ce fut lui qui fonda Ancyre, selon Strabon.


Une seconde relative à sa fortune

Un jour, un satyre étant venu rendre visite à Midas, qui était lui-même de la famille des satyres, se moqua des oreilles pointues du monarque. Midas, qui avait appris de sa mère comment on pouvait s'emparer des satyres, mêla du vin à l'eau d'une fontaine. Le satyre en but, tomba dans un profond sommeil, et fut fait captif. Les auteurs placent cette fontaine, dite source de Midas, en divers lieux, près de Thymbrée, non loin d'Ancyre. Bion, qui la nomme Inna, la fait couler sur les frontières de la Pannonie.
Quelques mythologues prétendent que ce ne fut pas un satyre, mais Silène lui-même qui fut fait captif près de la source de Midas, à laquelle l'auteur du Traité des fleuves donne une autre origine. Suivant lui, Midas, en tournée dans son empire, arriva dans une contrée stérile où il manqua d'eau. Il frappa le sol, mais ce fut une source d'or qui jaillit. Alors il implora Bacchus, qui changea le métal en une eau limpide. Cette source reçut le nom de Midas, et le fleuve qu'elle forma fut appelé plus tard le Marsyas.


Les oreilles d'âne de Midas

Dans la personnification de la longue querelle qui divisa les Athéniens et les Thébains sur les avantages réciproques de la lyre et de la flûte, Midas apparaît comme arbitre entre Apollon et Pan. D'autres lui font donner son avis en simple amateur. Quoi qu'il en soit, s'étant prononcé contre Apollon, le dieu, irrité, lui mit des oreilles d'âne. Longtemps Midas parvint à les cacher sous son bonnet phrygien, mais son barbier, qui seul connaissait son secret, ne pouvant plus le garder dans son sein, et craignant de le trahir, alla le confier à la terre. Des roseaux étant venus à croître sur le fossé où le barbier avait parlé, révélèrent à tout le monde le malheur de Midas. Strabon prétend qu'il se donna la mort en buvant du sang de taureau, et Plutarque qu'il laissa un fils nommé Anchurus.
Suivant Bœttiger, cette partie de la fable de Midas doit son origine aux drames satyriques des Athéniens, où ce prince est constamment représenté comme un despote efféminé, et un sot dont les oreilles de satyre se changèrent peu à peu en oreilles d'âne.

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