Le mythe de Olympe (ou Olympos)


L'instituteur de Jupiter

Olympe est l'instituteur de Jupiter. Ce fut de lui, dit-on, que Jupiter prit le nom d'olympien, selon Diodore).


Le fils d'Hercule

Olympe est le fils d'Hercule et de la Thespiade Eubée.


Le père de Marsyas

Olympe est le père de Marsyas, suivant Apollodore. D'autres disent, au contraire, qu'aimé de Marsyas, il fut son élève, et qu'il inventa trois nomes en l'honneur des dieux.


Le père de Cios

Olympe est le père de Cios. Il donna son nom à l'Olympe Mysien.


Une montagne de Thessalie

L'Olympe est une célèbre montagne de Thessalie connue aujourd'hui sous le nom d'Élimbo (en turc Sémavat Évi, demeure céleste), et la plus haute de toute la Grèce, quoiqu'elle n'ait que mille toises d'élévation. Antérieurement à Homère, il y avait déjà, au pied de l'Olympe, des écoles musicales où les chantres étudiaient leur art. Ce furent eux, dit-on, qui firent du brillant Olympe la demeure des Muses et des autres divinités désignées par le surnom d'Olympiques. Mairan a cherché à expliquer cette croyance populaire, par l'apparition de quelques auréoles boréales.
Mais sans recourir à des hypothèses plus ou moins ingénieuses, il suffit de remarquer que dans l'enfance des religions les peuples, persuadés que la présence des dieux est terrible pour l'homme mortel, ont toujours assigné aux puissances supérieures la résidence la plus éloignée possible du sol foulé par l'humanité, en leur laissant cependant un point de contact avec la terre. Ainsi, chez les Hébreux, les Indiens et les Grecs, quoique le ciel soit le domaine du pouvoir suprême, le Sinaï, le Mérou et l'Olympe supportent sur leurs cimes la demeure de la divinité, qui y manifeste sa force, en les foudroyant d'éclairs. On ne s'étonnera donc pas si dans la mythologie homérique Zeus, qui récapitule à lui seul tout l'ensemble du système céleste, habite le sommet le plus élevé de l'Olympe, et si le palais du maître des dieux, ou, ce qui revient au même, la ville olympique, construite par l'art de Vulcain, qui a placé les demeures des dieux sur les diverses cimes de la montagne, se confond souvent avec le ciel. Les portes de l'Olympe ne sont autres que les portes du ciel.
Quelques mythologues, mal pénétrés de l'esprit des croyances populaires, qui sont toujours pleines de contradictions, ont essayé d'expliquer cette confusion évidente, en disant que le sommet de l'Olympe se perdant aux nues, ceux qui l'habitaient étaient censés demeurer dans les cieux. Mais, pourrait-on se renfermer dans les limites d'une cosmographie bien exacte, et substituer aux conceptions vagues et indéterminées de la poésie primitive, une délimitation rigoureuse des domaines céleste et terrestre, si l'on jette les yeux sur ce passage de l'Iliade: « Faites pendre du ciel une chaîne d'or, et attachez-y vous tous, dieux et déesses. Moi, le Jupiter suprême, je vous enlèverai avec la terre et la mer. J'attacherai ensuite la chaîne autour du sommet de l'Olympe, et toutes choses seront ainsi suspendues. » A coup sûr, dans ce passage, l'Olympe est idéalisé et n'a plus qu'un rapport nominal avec la montagne de Thessalie.
Postérieurement à Homère, lorsque le développement des sciences exactes eut étreint de toutes parts les mystérieux domaines que les premiers Hellènes s'étaient plu à peupler des créations de leur brillante imagination, la croyance qui plaçait la demeure des dieux sur l'Olympe subit une modification notable. En mesurant l'Olympe, Xénagoras en bannit le splendide Panthéon qui l'avait occupé, et, pendant que le mont Atlas se déplaçait successivement, parallèlement aux variations qu'éprouvait la délimitation des confins de la terre, pendant que les habitants de l'Elysée, chassés des extrémités de l'Océan, habitaient successivement les îles blanches, avec Denys le géographe, et la Lune, avec Lucien, le célèbre mont de Thessalie perdait son prestige, si ce n'est dans les traditions adoptées conventionnellement par les poètes, mais altérées par le contact d'idées nouvelles. Ainsi, dans Lucien, l'Olympe et le ciel ne font plus qu'un: « ce séjour tranquille que les vents n'habitent jamais, où l'on ne sent ni pluies, ni frimas, ni neiges ; où règne toujours une sérénité sans nuages ; où les dieux, entourés d'une lumière éclatante, jouissent de plaisirs aussi immortels qu'eux-mêmes », est d'airain par dehors. On y marche sur l'or, et les Heures en gardent les portes.
C'était dans l'0lympe que se tenaient les assemblées célestes, auxquelles assistaient non-seulement les divinités supérieures qui y résidaient et que Jupiter appelait dans la salle du conseil, mais aussi diverses divinités inférieures, soit terrestres, soit marines. Les Aloades tentèrent en vain d'escalader cette montagne en entassant Pélion sur Ossa.

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