Le mythe de Pénates


L'origine des Pénates

Les mythologues anciens de tout âge ne nous ont transmis que des notions fort confuses sur l'origine et la nature de ces divinités étrusco-romaines. Les Pénates tiraient lieur nom du mot penus (lieu intérieur ou caché), parce qu'on les plaçait dans la partie la plus secrète et la plus retirée des habitations, mises sous leur sauvegarde. De là leur identification avec les dieux domestiques des Grecs.
Primitivement, les Pénates romains semblent n'avoir été considérés que comme protecteurs des familles, et, par suite, de l'État, formé par la réunion de ces mêmes familles. Il y eut alors deux classes de Pénates: ceux de l'État (publici, majores), dont on gardait les images à Rome, dans le temple de Vesta ; et ceux de la famille (minores, familiares, privati). Ces derniers peuvent être assimilés aux Généthlioi et aux Patrooi des Grecs.


Leurs similitudes avec d'autres divinités

En général, et comme principales divinités tutélaires, les Pénates portaient le nom de grands dieux (magni dii). Ce fut sans doute de là que vint leur identification avec les grands dieux, apportés d'Arcadie à Samothrace, et de cette île, par le canal des Troyens fugitifs, en Italie. Une fois cette confusion faite, on comprend facilement comment on rangea plus tard au nombre des Pénates, Neptune et Apollon, Jupiter, Junon, Minerve, Mercure, Cérés, Palès, la Fortune, etc.
Postérieurement encore, on confondit les Pénates avec les Lares, génies secondaires d'origine humaine. Ainsi l'on voit, au IIIe siècle, Alexandre-Sévère mettre au nombre des premiers, Jésus, Apollonius de Tyane et d'autres sages, qui se rapprocheraient plutôt des seconds. Quelques mythologues modernes pensent que les Lares et les Pénates différaient en ceci, que les premiers présidaient à la tranquillité intérieure de l'État et des familles, tandis que les autres veillaient à la prospérité extérieure de la république. Creuzer, qui dérive le nom des derniers, de leur nature et non du lieu où on les adorait, les regarde comme les forces secrètes d'où proviennent la félicité et le repos des familles.
Mais toutes ces explications sont plus ingénieuses que solides, et elles doivent provoquer autant de défiance, que celle de Nigidius (dans Arnobe), suivant lequel il y a quatre sortes de Pénates: ceux de l'Ida, ceux de la mer, ceux du monde souterrain, et enfin ceux des mortels. Il fait évidemment allusion à l'âme du monde, composée de quatre éléments: le feu, l'eau, l'air et la terre.


Le culte des Pénates

Le culte des Pénates était très répandu chez les Romains, où une loi des Douze Tables en maintenait la vigueur. On plaçait ces divmités dans le Laraire, ou peut-être dans un lieu particulier, et on les invoquait aux Saturnales et aux Compitalies, outre les hommages facultatifs. Les offrandes consistaient en libations, en fumigations d'encens, quelquefois en sacrifices. Ils avaient pour prêtres les Saliens.
Si l'on en croit Servius, les Pénates troyens étaient représentés sous les traits de deux adolescents assis et armés de lances.

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