Le mythe de Phénix (ou Phœnix)


Le père ou le frère d'Europe

Phénix est le père d'Europe, selon Homère. Suivant des traditions postérieures, il est le fils d'Agénor et d'Argiope ou de Téléphassa, ainsi que le frère d'Europe. Envoyé par son père à la recherche de sa sœur, il arriva en Afrique, et donna son nom aux Phéniciens. Il eut de Périmède deux filles: Astypalée et Europe (que d'autres font naître de Télèphe), ainsi que Pirus et Phœnice. De plus Alphésibée le rendit père d'Adonis.


Le fils d'Amyntor

Phénix est le fils d'Amyntor et de Cléobule ou d'Hippodamie. Suivant Homère, Phénix, ayant su, pour obéir à sa mère, se faire aimer d'une maîtresse d'Amyntor, celui-ci chargea son fils d'imprécations, et lui prédit que jamais un enfant ne s'assoirait sur ses genoux. L'infortuné quitta alors le toit paternel, à l'insu de tous, et se rendit chez Pélée, qui lui confia le gouvernement du pays des Dolopes et l'éducation de son fils Achille. Il accompagna ce héros devant Troie. On le voit, dans l'Iliade, supplier son pupille de déposer son courroux. Après le sac de la ville, il fut, se lon Virgile, chargé de garder le butin dans le temple de Junon.
D'après les mythographes postérieurs à Homère, Phénix, privé de la vue par son père, à cause de sa liaison avec la maîtresse de celui-ci, Phthie ou Clytie, ou seulement pour avoir été calomnié par elle, la recouvra, à son arrivée chez Pélée, par les soins de Chiron. Hygin le compte parmi les chasseurs de Calydon, et Tzetzès au nombre des inventeurs de l'alphabet. On montrait le tombeau de Phénix à Eion en Macédoine, et à Trachine en Thessalie.
Ce fut lui qui donna à Pyrrhus le nom de Néoptolème.


Un oiseau fabuleux

Phénix est un oiseau fabuleux qui, suivant les Égyptiens, se rendait tous les cinq cents ans, d'Arabie à Héliopolis, pour rendre les derniers devoirs à son père, qu'il embaumait dans la myrrhe. Il était semblable à un aigle, et ses plumes jetaient des reflets de pourpre et d'or. On rapporte encore sur lui diverses traditions:

  • Quand le Phénix sentait approcher la fin de sa vie, il se construisait en Arabie un nid, auquel il communiquait la faculté génératrice, et d'où sortait bientôt un jeune Phénix, qui brûlait son père sur l'autel du soleil.

  • Le phénix était un oiseau indien, qui, après avoir atteint l'âge de cinq cent ou de quatorze cent soixante-un ans, se brûlait lui-même.

  • Il n'y avait jamais en même temps qu'un seul Phénix, lequel se bâtissait un nid de plantes aromatiques. De son cadavre sortait un ver que la chaleur fécondante des rayons du soleil transformait bientôt en un oiseau splendide. Chaque Phénix venait mourir en Égypte, au bout de sept mille six ans.

  • Quand le Phénix a vécu cinq cent ans, il se bâtit un bûcher aromatique, se place dessus et meurt. Mais du cadavre putréfié sort bientôt le même oiseau rajeuni, qui, saisissant ses os, les porte, embaumés dans la myrrhe, à Héliopolis, où il les brûle.

  • Son nid est aux sources du Nil. Au moment de mourir pour bientôt renaître, il entonne, comme le cygne, un chant de mort.

Il existe de semblables mythes chez les Persans, sur l'oiseau Simorg, et chez les Indiens, sur le Sémendar.

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