Le mythe de Thersite (ou Thersitès)


Un guerrier lâche et laid

Thersite est le plus lâche et le plus laid des Grecs venus au siège de Troie. Homère trace ainsi son portrait: « Parleur immodéré, l'esprit fertile en paroles injurieuses, sans cesse avec audace et bravant toute honte, il outrageait les rois, afin d'exciter le rire de la multitude. Le plus vil des guerriers, il était louche et boiteux. Ses épaules recourbées resserraient sa poitrine, et sur sa tête, terminée en pointe, flottaient quelques cheveux épars. »
Les reproches adressés par lui aux chefs de l'armée ne manquent, du reste, ni de justesse ni d'à propos. Aussi Homère n'a-t-il donné à cette personnification de la méchanceté satirique une forme hideuse, que pour flétrir ces criailleurs éternels dont l'esprit, incapable de s'élever à la compréhension d'une grande idée, se révolte au moindre abus que présente l'exécution. Le rôle de Thersite est d'ailleurs nécessité par les exigences de l'art, qui tire ses plus grands effets des contrastes.


La mort de Thersite

Dans le deuxième livre de l'Iliade, on voit Ulysse frapper Thersite de son sceptre. Suivant des traditions posthomériques, cet hideux personnage, ayant arraché les yeux au cadavre de Penthésilée, fut tué par Achille. Son âme passa dans le corps d'une grenouille ou dans celui d'un singe, selon Platon.
Polygnote avait représenté Thersite, dans la Lesché de Delphes, jouant aux dés avec Palamède.

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