Le mythe de Magie


Une science occulte très ancienne

La magie est une science chimérique, ainsi nommée des mages de Perse. Elle remonte, sous des noms divers, aux temps les plus reculés. On la trouve chez les Hébreux et les Chaldéens, et aux Indes. Les Grecs regardaient comme doués du pouvoir magique un grand nombre de personnages qui figurent dans l'histoire mythologique.
Ainsi, Circé changeait d'un coup de baguette les hommes en animaux, Médée connaissait des charmes pour rajeunir les vieillards. L'Odyssée parle de conjurations pour arrêter le sang qui coule d'une blessure. Hermione, dans l'Andromaque d'Euripide, accuse sa rivale de lui avoir en levé le cœur de son époux au moyen de sortilèges. L'Alceste, du même auteur, fait mention des Psychagogues thessaliens, qui attiraient ou chassaient les ombres par leurs enchantements. Les Lacédémoniens firent venir quelques-uns de ces magiciens, lors de l'effroi causé par l'apparition du spectre de Pausanias dans le temple de Minerve.


L'expansion de la magie à travers le monde

Les conquêtes d'Alexandre, en activant les communications entre les Grecs et les Orientaux favorisèrent le développement des sciences occultes, et l'on voit des sorciers babyloniens, persans, etc., suivre les divers corps d'armée grecs jusque dans les villes les plus reculées de l'Hellade. Éphèse servait pour ainsi dire d'entrepôt aux prétendues connaissances des magiciens, et l'Égypte, comme le montrent les idylles de Théocrite, ne restait pas en arrière du mouvement général.
Chez les Romains, la magie devint la passion universelle lorsque la civilisation eut atteint son développement, c'est-à-dire lorsque le polythéisme fut à peu près mort dans l'esprit de tous. On voit Nigidius Figulus, ami de Cicéron, se servir de formules magiques pour recouvrer de l'argent qu'on lui avait volé. Peu après les villes et les routes se remplissent de sorciers, de magiciens, de mystagogues, qui voulaient à toute force prédire l'avenir aux passants, à peu près comme nos bohémiens au moyen âge, et avec la même bonne foi. Si l'on en croit Horace, ces misérables allaient jusqu'à sacrifier des enfants pour examiner leurs entrailles et en tirer des pronostics. La médecine elle-même ne fut bientôt plus qu'un amas de formules et de mots barbares, d'autant plus efficaces qu'on avait plus de peine à les prononcer.


La fin de la pratique de la magie

Le triomphe du christianisme fit disparaître pour un temps assez long ces aberrations honteuses de l'esprit humain, mais on vit bientôt recommencer les croyances à un pouvoir secret de l'homme sur les démons et à des relations avec le monde invisible. Gerbert, Grégoire VII, Albert le Grand, Roger Bacon, Cornélius Agrippa, et d'autres hommes supérieurs à leur siècle furent à diverses époques accusés de devoir leurs connaissances à un pouvoir surnaturel.

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