Le mythe de Iris


La déesse de l'arc-en-ciel

Iris est la déesse de l'arc-en-ciel. Elle est la fille de Thaumas et d'Électre, ainsi que la sœur des Harpies. Non mentionnée dans l'Odyssée, qui représente Mercure comme l'unique messager des dieux, Iris est, dans l'Iliade et dans les hymnes homériques, l'agile déesse qui se rend continuellement de l'Ida dans l'Olympe, chargée des messages divins, ou descend sur la terre pour annoncer aux mortels la volonté d'en haut. Elle a aussi accès dans les profondeurs des eaux, et se glisse sous les vagues pour communiquer avec les dieux marins. C'est surtout Jupiter et Junon qui se servent de son intermédiaire, mais elle obéit de même aux ordres des autres dieux. Comme toutes les divinités inférieures, elle agit parfois de son propre mouvement et par bienveillance pour les hommes. C'est ainsi qu'elle appelle les vents pour plaire à Achille, sans que le héros l'ait invoquée.
Se manifestant aux yeux des mortels tantôt sous sa figure divine, tantôt sous une forme humaine, elle ne se borne pas à remplir machinalement la mission dont elle est chargée, mais elle aide de ses conseils et de sa protection ceux avec lesquels elle se trouve en rapport. Suivante des dieux, c'est elle qui introduit Thétis dans l'Olympe, enlève Vénus blessée du milieu de la mêlée, et, dételant les chevaux des chars des habitants du ciel, nourrit ces animaux divins de mets célestes.


Le rapport entre Iris et Junon

Dans les poètes postérieurs à Homère, Iris apparaît encore comme la messagère des dieux. Ainsi, Jupiter l'envoie aux enfers puiser dans une coupe d'or l'eau du Styx sur laquelle les immortels doivent prêter le terrible serment qu'ils ne peuvent enfreindre. C'est encore elle qui prépare la couche du maître des dieux et de Junon. Mais elle est plus particulièrement la messagère de cette déesse, dont elle préparait la toilette et le bain. Aussi porte-t-elle les sur noms de Nuntia Junonis et de Junonia, et épouse-t-elle ses haines. C'est d'après ses ordres qu'elle se rend en Sicile, sous les traits de Beroé, pour brûler les vaisseaux d'Enée. C'est encore elle qui se rend auprès de Didon, pour lui couper le cheveu fatal, et frayer un chemin à son âme.
Cet emploi appartenait d'habitude à Proserpine, et Iris ne l'usurpe ici que parce que la reine de Carthage avait avancé elle-même l'heure de sa mort. Suivant Callimaque, assise aux pieds de Junon, elle ne s'éloigne jamais du trône de sa maîtresse pour goûter les douceurs du sommeil. Elle n'ôte jamais sa ceinture ni ses sandales. Détestés de Junon, Hercule et Latone sont aussi l'objet de la haine d Iris.


Le culte et les représentations d'Iris

Messagère de Junon, déesse de l'air, elle abreuve d'eau les flancs des nuages, et glisse invisiblement sur l'arc-cn-ciel, avec lequel elle est identifiée. De là ses noms d'Aeria (aérienne), Roscida (vaporeuse), et les mille nuances qui couvrent sa robe et ses ailes. On représente habituellement Iris comme une déesse vierge. Quelques mythologues lui donnent cependant pour amant Zéphyre, dont elle eut l'Amour.
Les Déliens lui présentaient des offrandes consistant en basynies, gâteaux de farine de froment et de miel, et en coccores ou figues sèches.
Aucune statue représentant Iris n'est parvenue jusqu'à nous, mais on la trouve figurée sur des vases et des bas-reliefs, quelquefois debout, vêtue de la tunique longue, les cheveux retenus par un bandeau, et des ailes aux épaules ; d'autres fois, glissant sur l'arc-en-ciel. Ses attributs sont le caducée et une corbeille de fruits. Un petit bronze de la collection du cardinal Borgia la représente avec des ailes aux épaules et aux jarrets.

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