Le mythe de Terre (ou Gé ou Tellus ou Terra)


La mère de toute chose

La Terre est une divinité adorée chez tous les peuples sous des noms divers. Elle est déjà personnifiée dans Homère, car suivant ce poète, on lui sacrifiait des agneaux noirs et on l'invoquait dans les serments. Érechthée et Tityus sont comptés au nombre de ses enfants. Les hymnes homériques la nomment mère antique de toutes choses, et épouse du Ciel. Dans Hesiode, au contraire, apparue après le Chaos, elle mit au monde le Ciel (Uranus), puis les montagnes et Pontos. Elle eut ensuite du Ciel, l'Océan, Cœos, Crios, Hypérion, Japet, Thia, Rhée, Thémis, Mnérosyne, Phœbé, Téthys, Cronos, les Cyclopes et les Hécatonchires. Uranus ayant emprisonné ces derniers dans le Tartare, la Terre remit à Saturne la faux qui devait les venger. Du sang d'Uranus tombé sur la terre, naquirent les Furies, les Géants et les nymphes Mélies. La Terre eut ensuite de Pontos, Nérée, Thaumas, Phorcys, Céto et Eurybie.
Les Grecs lui donnaient encore pour enfants Hyllus, Anax, Antée, Éros, le dragon Ladon et Python, enfin l'odieux Typhon. Dans Eschyle, elle porte le nom de mère de Jupiter, mais évidemment, par suite d'une identification avec Rhée, qui n'existait pas dans l'origine. Elle est la fille de Rhée, suivant les orphiques.
Selon les Latins, elle eut du Tartare la Douleur, le Deuil, l'Oubli, la Vengeance, sous son nom le Terra, et sous celui de Tellus, mais sans nom d'époux, Achéloüs, Cécrops, la Renommée, Charybde, les Harpies, etc.


Une dresse fatidique

La Terre, dont les vapeurs prophétiques inspirent la divination, était elle-même une dresse fatidique. Elle révéla à Saturne qu'un de ses fils le détrônerait, et fut la première qui ait eu un oracle à Delphes. C'est à elle qu'on s'adressait quand on invoquait les puissances magiques enfouies, dans le sol, lorsque, par exemple, on cherchait des trésors.


Le culte et les représentations de la Terre

Engendrant et conservant tous les êtres, elle était au nombre des dieux gaméliens, et avait un rapport intime avec Cybèle, Cérès et Vesta. Athènes, Sparte, Delphes, Olympie, Bura, Phlyonte la révéraient dans des temples célèbres. A Tégée on l'invoquait sur l'autel consacré à Ilithyie.
Quoique les anciens fassent mention de statues qui représentaient cette divinité, assise et tenant une clef, il n'en est pas parvenu jusqu'à nous.

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