Le mythe de Sommeil (ou Hypxos ou Somnus)


Une divinité allégorique

Le Sommeil est un dieu allégorique. Il est le frère de la Mort, auquel Homère donne le surnom de roi des dieux et des hommes. Dans le XIVe chant de l'Iliade, on voit Junon se rendre à Lemnos pour avoir une entrevue avec ce dieu, ce qui n'indique pas clairement si cette île était la résidence habituelle du Sommeil.
Dans l'épisode rapporté par Homère en cet endroit de son poème, Hypnos raconte comment, ayant un jour endormi Jupiter contre sa volonté, il dut, pour se soustraire à son courroux, se réfugier entre les bras de la Nuit. De nouveau séduit par Junon, qui lui promet un trône d'or et la plus jeune des Grâces, la charmante Pasithée, pour épouse, le Sommeil se cache sur un sapin de l'Ida, sous la forme d'un oiseau de nuit, et endort Jupiter. Puis il court annoncer cette nouvelle à Neptune, et regagne ensuite Lemnos.


La résidence du Sommeil

Plus tard, on fit du Sommeil un fils de la Nuit, selon Hésiode, ou d'Astrée, selon Sénèque, résidant aux enfers, et conduisant le char de sa mère. On supposa que pour endormir les hommes, il les touchait avec une baguette magique ou les éventait avec ses ailes brunes ou dorées. Outre ces deux attributs, on lui donnait encore une corne remplie de sucs narcotiques et de pavots.
Ovide donne pour résidence au Sommeil une grotte des monts Cimmériens, où les rayons du soleil ne pénètrent jamais, où ne se montre aucun être vivant. Les seules plantes qui existent dans ce lieu sont le pavot et d'autres somnifères. C'est là qu'habite le Sommeil, entouré de ses enfants, les songes, parmi lesquels se distinguent Morphée, Icélus ou Phobétor, Phantasus.


Les représentations du Sommeil

Les œuvres d'art des anciens représentaient presque toujours le Sommeil à côté de la Mort, et il en était de même dans le culte. Ainsi l'on voyait à Sparte des statues de ces deux divinités. A Trézène, on sacrifiait aux Muses en même temps qu'au Sommeil. cette idée est reproduite dans un groupe de la villa de Cassius à Tivoli, représentant le Sommeil au milieu des Muses, sous les traits d'un jeune homme debout, la tête penchée et les yeux fermés. Son bras gauche, appuyé sur un tronc d'arbre, retient à peiné un flambeau renversé.
Quelquefois, mais rarement, ce dieu jouissait d'un culte particulier. A Sicyone, où on l'adorait sous le nom d'Hypnos Épidotès (qui donne), sa statue le représentait endormant un lion.

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