Le mythe de Harpies (ou Harpyies ou Harpyiae)


Des monstres fabuleux

Les Harpies sont des monstres fabuleux. Elles sont les filles de Thaumas et d'Électre, et les les sœurs d'Iris, selon Hésiode ; ou les filles de Pontos et de la Terre, selon Servius ; ou encore les filles de Neptune ou de Typhon. Enfin, Tzetzès leur donne pour père Phinée.
Elles n'ont nullement dans les traditions primitives cette forme hideuse que les poètes postérieurs se sont plu à leur attribuer.


Les Harpies selon Homère

Déesses des tempêtes, les Harpies apparaissent dans Homère, qui n'en détermine ni le nombre ni les noms, et mentionne seulement en particulier Podargé comme épouse de Zéphyre, avec la fonction d'enlever ceux que les dieux veulent faire disparaître. « Mais aujourd'hui, dit Télémaque en parlant d'Ulysse, les Harpyies l'ont enlevé honteusement. » Et Pénélope fait enlever par les Harpyies les fils de Pandore. En ajoutant que les chevaux d'Achille, Xanthos et Balios, devaient le jour aux amours de Podargé et de Zéphyre, on aura tout ce qui est relatif aux noires déesses dans la mythologie homérique.


Les Harpies selon Hésiode

Dans Hésiode, les Harpies ont conservé le caractère de beauté que leur donne Homère. L'air est leur domaine, et les vents et les oiseaux n'ont pas plus de vitesse que leurs ailes. Le poète les suppose au nombre de deux: Aello (tempête) et Ocypète (au vol rapide), et les désigne par l'épithète de eucomous (aux beaux cheveux). Il supposait, ainsi que nous le lisons dans un fragment qui nous a été transmis par Strabon, qu'elles avaient enlevé Phinée dans le pays des Galactophages.


Les Harpies selon les poètes postérieurs

Déjà, dans Eschyle, les Harpies apparaissent avec des formes hideuses, sur lesquelles les poètes postérieurs ont renchéri à l'envi. Ces monstres, au visage de vieille femme, aux oreilles d'ours, au bec et aux ongles crochus, au corps de vautour, et aux mamelles pendantes, causaient la famine partout où ils passaient, enlevaient les viandes sur les tables, et répandaient une odeur si infecte, qu'on n'en pouvait approcher.
Elles apparaissaient au nombre de deux ou trois. Leurs noms étaient, suivant des récits divers: Aello, Aellopos, Aellopus, Nicothoé, Ocypète, Ocythoé, Ocypode, Céléno, Acholoé. Tzetzès les nomme Erasia et Harpyria. Le lieu de leur séjour était dans les îles Strophades, ou à l'entrée de l'Orcus, ou bien dans un antre de Crète qu'elles allèrent habiter après leur défaite. Leurs vainqueurs voulaient les exterminer, mais ils les laissèrent vivre, à la prière d'Iris, suivant le récit d'Apollonius.
Apollodore leur donne une autre fin. Il dit que l'une d'elles tomba dans le Tigrès, fleuve du Péloponnèse, qui prit de là le nom de Harpys. L'autre prit la fuite à travers la Propontide jusqu'aux îles Échinades, nommées depuis Strophades, parce que, arrivée là, elle se retourna, et tomba de lassitude sur le rivage. Virgile, ayant conduit la flotte d'Énée aux Strophades, fait de ces îles la demeure des Harpies, qui infectèrent les mets des Troyens, pendant que Céléno, l'une d'elles, proférait du haut d'un rocher de sinistres imprécations.


Les enfants des Harpies

Nous avons vu plus haut, qu'Homère fait naître les coursiers d'Achille des Harpies. On leur donne encore pour enfants, le cheval Arion, né de Neptune, les chevaux Xanthos et Podarcé, issus d'Aellopos et de Borée, enfin, les coursiers des Dioscures, Phlogeos et Harpagos.

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